-
La vie d'un ouvrage :
Lors de nos pérégrinations estivales, j'ai découvert le partage, partage de la lecture savoir, de la lecture passion, de la lecture dépaysement. Moi qui ne sait pas me séparer de ces ouvrages qui m'ont aidé à m'évader, à apprendre, à rêver, voici que, dans un petit village du haut Languedoc, j'ai appris que l'on pouvait anonymement laisser des ouvrages de toutes sortes à la disposition d'autres lecteurs. En effet, comme beaucoup, je n'aime pas prêter ce que j'apprécie. J'ai en moi ce besoin de savoir qu'un ouvrage qui m'a procuré beaucoup d'émotion est là, à ma disposition pour d'autres moments d'évasion.
Et voilà que ce livre, un peu écorné et abimé par d'autres mains, m'a interpellée et tentée. Après m'être assurée de ne pas commettre d'infraction auprès des personnes de l'Office du Tourisme de Lunas, j'ai à mon tour emprunté ce livre. Attirée autant par le nom de l'auteure, Régine Desforges (décédée récemment) que par le pitch, un histoire médiévale romancée relatant la vie d'une princesse russe devenue reine de France, j'avais sous le bras un petit trésor qui me permettrait de merveilleux moments d'évasion me projetant dans des temps plus que révolus.
J'ai dévoré cet ouvrage en une journée, délaissant pinceaux et aquarelles pour une histoire envoûtante et romanesque.
Nos itinérances nous ont amenés à Saint Pourçain-sur-Sioule où nous aimons nous poser quelques jours avant de reprendre le chemin du retour. Encore sous le charme de ma lecture, je pensais aux personnes qui avaient avant moi pris le temps de la lecture, qui avaient apprécié ou non cet ouvrage. J'essayais d'imaginer quelles avaient été leurs réactions, quels sentiments leurs avait évoqué la vie de cette princesse.
Puisque la providence avait voulu que ce livre m'arrive entre les mains, je décidais de lui donner une autre chance d'être lu, j'allais le rendre à sa destinée. Après avoir soigneusement rédigé une petite dédicace à l'intention du lecteur suivant, je l'ai enfermé dans un sachet plastique et lors d'une promenade en ville, j'ai cherché le meilleur endroit où le déposer. Serait-ce là, sur ce parapet où les pêcheurs venaient taquiner les poissons. Non, pensais-je, les pêcheurs sont tout à leur passion et n'ont que faire de la vie de la princesse Anne. Le livre risquerait de tomber à l'eau et c'en serait fini de cette belle histoire qui pourtant était similaire avec la fin de son héroïne.
Et ce fut lors d'une promenade en ville, le jour du marché que je décidais d'abandonner mon livre sur une marche du kiosque à musique.
Cela peut paraître puéril mais j'étais heureuse de mon geste. Ma joie fut plus grande encore quand après avoir fait quelques achats de fruits, je repassais devant le kiosque et que mon livre n'y était plus !
Je surveille maintenant mes courriels en espérant que le lecteur suivant aura la sympathie de m'envoyer un petit mot et me fera peut-être part de son ressenti.
3 commentaires -
Les chroniques du temps passé
1/ Les robes noires de Mémère Marie
2/ Le clairon de l'oncle Jules
3/ Le pain d'alouette de Pépère Jeremy
2 commentaires -
Le clown
"S'accompagnant d'un doigt ou quelques doigts,
Le clown se meurt,
Sur un petit violon
Et quelques spectateurs......
Ouvrez donc les lumières Puisque le clown est mort
Et vous applaudissez
Admirez son effort...
C'est sans doute cette sublime chanson de Ganni Esposito qui a inspiré ces tableaux
Ecoute la complainte du saxo
Ne pleure pas mon ami
Le clown se doit d'être gai
Ne soyons pas tristes mes amis
votre commentaire -
Quelques portraits
1 commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires